Renault Megane III CC

Renault a le vent en poupe : après le petit spider Wind, le losange présente sa grande sœur, la Megane III Coupé Cabriolet. La déception est à la hauteur des attentes fournies à son sujet. Il faut reconnaître que les informations divulguées à son égard ne présageaient pas du meilleur, notamment la reprise du toit repliable de sa devancière la Megane II, qui n'était pas un modèle de finesse. Les craintes de sceptiques sont confirmées au centuple par la révélation du jour : cette Megane est une occasion manquée.

La Mégane III CC : synonyme de déception esthétique.

Il faut distinguer objectivité et "anti-Renaultisme" primaire. Les dernières nouveautés de la marque française sont toujours critiquées, mais cette Megane le mérite à la vue de ces photos officielles. La partie avant, reprise de la berline en "pack sport" (petites dents dans la calandre) déçoit, car on attendait celle du coupé. Cependant, le nouveau jeu de jantes, et l'arche de pare-brise en aluminium brossé, sont de bon goût. Les rétroviseurs migrent en position drapeau sur les portières : ce sont ceux du Scénic III.

Le toit est repris de la Megane II CC.

Renault a soigné le toit de la Megane CC. A défaut d'en créer un inédit, elle a repris celui de la précédente génération, conservant ainsi sa particularité d'être 100% vitré. Le losange en a profité pour peindre les montants en noir, en réussissant ainsi à masquer sa lourdeur esthétique. Original bien que déjà vu sur la concurrence (VW Eos), et efficace pour donner du cachet. L'idée finale est de masquer la présence du toit replié, mais c'est techniquement impossible. Remarquez sur ce cliché le large bandeau chromé qui cercle l'habitacle : c'est valorisant.

Un toit toujours 100% vitré.

Le déséquilibre des lignes est particulièrement visible sur cette image, où il est apparent que le capot fait la même longueur que le volet de coffre, donnant une allure de véhicule tricorps à la Megane. Un écueil insurmontable pour tout coupé-cabriolet, mais que les Peugeot 308 CC et Volvo C70 arrivent tout de même à contourner. Autre déception : la présence de l'antenne radio de très mauvais goût quand toute la concurrence la miniaturise. Placée ainsi, c'est une vraie verrue pour la partie arrière, massacrée esthétiquement parlant.

Une partie arrière affreuse.

Nous pouvions nous attendre à tout, sauf à cela. La partie arrière a déjà remporté un prix : celui du plus laid de toute la production de CC au monde. Et s'il est compréhensible qu'on puisse aimer quand même, il faut dire que les designers avaient les moyens de faire plus beau, bien plus beau. Comme par exemple reprendre le graphisme à cube des feux du coupé, et de leur donner une forme nonchalante à la manière de la précédente. Très massif, le volet de coffre est aussi des moins gracieux une fois ouvert pour déployer le toit :

La Megane CC, prête pour le prochain opus du film Transformers !

La capture d'écran est due à Maxime de WorldScoop, ainsi que cette private joke. Au delà de l'aspect sarcastique, la Renault paraît en mauvaise posture une fois éventée de l'arrière. La "machinerie" est à nu, et le client risque de ne pas apprécier. Remarquez également la taille ridicule des roues par rapport à la masse de la soute : véritable faute de goût combinée à une erreur technique. Comme vous le verrez dans cette vidéo officielle, la Megane CC voit son toit se replier en 21 secondes (y compris la posture maladroite ci-dessus).

La gamme moteur s'articulera de façon classique : des essence de 110 à 140 ch, y compris le TCe de 130 ch. Les diesel couvrent des puissance de 105 ch (1.5 l dCi) à 160 ch (2.0 l dCi FAP). La boîte à double-embrayage EDC est de la partie, ainsi qu'un équipement annoncé généreux : il faudra bien ça pour convaincre le chaland...

Renault a donc bien raté son nouveau coupé cabriolet Megane. Même dans la présentation, du modèle l'opération est loupée : pourquoi avoir choisi de présenter ce modèle haut de gamme dans une livrée d'entrée de gamme ? L'arrière marque l'apogée de la catastrophe, avec un design massacré comme souvent sur le Coupé Cabriolet. Enfin, la couleur : l'orange Cayenne du coupé aurait suffit pour donner de la chaleur à cette décapotable, mais Renault a préféré un blanc plutôt laid car ne semblant pas nacré. Vous avez dit dommage ? La 308cc et la VW Eos se moquent déjà d'elle !

Sources infos : WorldScoop & Le Blog Auto
Sources images : WorldScoop & NetCarShow
Source vidéo : YouTube

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Lulu & Nicou