Un vent nouveau souffle sur l'automobile Sud-Coréenne. Outre les très connus KIA et Hyundai, l'ex pays en développement devenu économie supra-développée dispose également d'un constructeur méconnu, Samsung. C'est la division automobile de la firme d'électronique, qui inonde l'Europe de ses téléphones, téléviseurs, ordinateurs et autres baladeurs musicaux. Elle appartient au groupe Renault depuis 1999, un investissement juteux puisque la marque, alors au bord du gouffre, affiche depuis une santé éclatante, grâce à l'aide du français qui a pu ainsi continuer son internationalisation entamée par l'alliance avec Nissan. Samsung est désormais à l'origine de nombreux partages de plates-forme et technologies avec la France : les Renault Koleos et Fluence sont en réalité des Samsung QMX et SM3 rebadgées, et fabriquées localement à Busan. Une aide non négligeable pour Renault qui ainsi répartit ses dépenses de développement de façon optimale. Évidemment, c'est l'Europe qui pâtit le plus de ce développement sans fin : les usines françaises tournent au ralenti, et les menaces de fermetures (notamment concernant l'unité de Sandouville, en Seine-Maritime 76) s'accumulent. Il n'empêche que sans cette expansion, le groupe Renault souffrirait bien plus de la crise qu'il n'en souffre déjà actuellement.
Après cette longue introduction, passons à la Samsung SM5 : pourquoi vous parler d'une voiture que vous ne rencontrerez probablement jamais ? Parce que la SM5 disposera elle-aussi, d'une version européenne vendue sous le blason Renault : ce sera la Safrane III, le nouveau haut de gamme de la marque, qui arrive en remplacement de la Vel Satis.
Samsung continue son renouvellement de gamme : après la SM3 cet été, voici la SM5 pour l'année prochaine. C'est une berline de taille moyenne (4 m 70), en dessous de la SM7, grande limousine locale (en fait, une Nissan Teana recyclée). Pour rendre le plus rentable possible sa nouveauté, Renault a permis à Samsung de disposer de la base de la Laguna III : trains roulants, plate-forme, portières, jusqu'au tableau de bord ! Le dépaysement ne sera donc pas total lorsque le losange ornera la calandre de la SM5.
La partie avant est plutôt sage, avec des phares expressifs mais une calandre des plus modestes, simplement surmontée d'un jonc chromé -la clientèle asiatique est friande de chrome, synonyme de richesse là-bas. Un méplat naît dans le pare choc, continue sur les flancs sans faire de vague, et disparaît dans les feux. Discrète, la SM5 évite le choc stylistique provoqué par la Laguna III, elle évite l'exubérance maladive de ses concurrentes aussi : certes c'est à la fois un gage de frilosité des designers, et un manque de personnalité, mais la SM5 a de la classe.
La partie avant est plutôt sage, avec des phares expressifs mais une calandre des plus modestes, simplement surmontée d'un jonc chromé -la clientèle asiatique est friande de chrome, synonyme de richesse là-bas. Un méplat naît dans le pare choc, continue sur les flancs sans faire de vague, et disparaît dans les feux. Discrète, la SM5 évite le choc stylistique provoqué par la Laguna III, elle évite l'exubérance maladive de ses concurrentes aussi : certes c'est à la fois un gage de frilosité des designers, et un manque de personnalité, mais la SM5 a de la classe.
Cette double casquette, ce volant, ces aérateurs... Bon sang mais c'est bien sûr ! Ce n'est pas l'ajout d'aluminium brossé ou de bois qui aurait trompé Raymond Souplex : cette planche de bord vient de la Laguna. Toute la partie en dessous des aérateurs jusqu'à l'accoudoir central a été repensée, pour être à la fois plus pratique (commandes affichées en façade), et pour pouvoir accueillir des ornementations comme des matériaux luxueux. L'ensemble fait bonne figure, et ne déparait pas devant la concurrence européenne. Il n'y a que le bois de la partie supérieure du volant qui jure... mais il faut bien s'adapter aux goûts locaux. Remarquez que les commandes de climatisation ont disparu d'entre les aérateurs centraux, et sont remplacées par le Warning. Le porte-gobelet est remplacé par ces diverses commandes de climatisation.
C'est le changement architectural entre la Laguna européenne et cette SM5 : le passage du hayon à la malle pour l'ouverture du coffre. La clientèle sud-coréenne, et au-delà toute l'Asie, préfère les berlines tricorps aux hayons. Samsung répond à ce désir, et permet ainsi à Renault de disposer à moindre coût d'une nouvelle voiture inédite. Latéralement, le "Hoffmeister Knick" (virgule de la ligne de vitres) est largement soulignée par un jonc chromé, qu'on peut juger de grossier. La malle "balcon" propose un design classique, avec l'emplacement de la plaque d'immatriculation. De part et d'autre, les feux rectangulaires sont présents, qui débordent sur les flancs ; leur partie blanche leur donne un minimum de charme.
Les jantes sont proches des "Mille Miglia" de la Laguna III ; différents modèles seront disponibles. Par ailleurs, parce que la plate forme dispose d'un empattement plutôt court, la SM5 n'est allongée que grâce à de longs porte-à-faux. Un choix peu heureux qu'on espère sans incidence sur le comportement de la voiture, ni sur son intégrité stylistique. Côté moteurs, tous à essence, ils seront piochés chez Nissan. La France n'aura à l'inverse que des diesels : c'est une autre preuve des divergences de goûts entre Asie et Europe.
Attention à la concurrence locale : Hyundai Sonata, KIA Cadenza et K9... la Samsung va lutter âprement. Quant à la version européenne, Renault fixe peu d'objectif de peur d'être contredit par des ventes trop faibles : la Safrane sera un véhicule de conquête qui devra être fiable pour inspirer la confiance des acheteurs, et ainsi à la génération suivante pouvoir devenir plus audacieux. S'attaquer au haut de gamme est un travail de longue haleine...
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François Mortier.
Les jantes sont proches des "Mille Miglia" de la Laguna III ; différents modèles seront disponibles. Par ailleurs, parce que la plate forme dispose d'un empattement plutôt court, la SM5 n'est allongée que grâce à de longs porte-à-faux. Un choix peu heureux qu'on espère sans incidence sur le comportement de la voiture, ni sur son intégrité stylistique. Côté moteurs, tous à essence, ils seront piochés chez Nissan. La France n'aura à l'inverse que des diesels : c'est une autre preuve des divergences de goûts entre Asie et Europe.
Attention à la concurrence locale : Hyundai Sonata, KIA Cadenza et K9... la Samsung va lutter âprement. Quant à la version européenne, Renault fixe peu d'objectif de peur d'être contredit par des ventes trop faibles : la Safrane sera un véhicule de conquête qui devra être fiable pour inspirer la confiance des acheteurs, et ainsi à la génération suivante pouvoir devenir plus audacieux. S'attaquer au haut de gamme est un travail de longue haleine...
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