10 février 2010

Volkswagen Touareg II

Bienvenue au Festival du déjà vu ! Le Touareg est de retour, et ne change (presque) rien à ses habits de baroudeur des villes. Un physique passe-partout, des recettes esthétiques éculées, aucune prise de risque ou initiative originale, le Touareg est le chantre de la frilosité, du monolithisme absolu dans les mœurs. Car, et cela en étonnera toujours certains, un 4x4 d'aujourd'hui n'est pas pensé pour faire du tout-terrain mais de la route. Dès lors, à quoi bon s'encombrer des 4 roues motrices ou d'une garde-au-sol de six pieds de haut ? Triste monde où règnent les apparences les plus mornes, les plus "Volkswagen"...

Le nouveau Touareg... enfin nouveau... nouveau pour VW !

Non, je puis vous l'assurer, ce n'est pas une Golf VI, ni même une Polo IV, c'est bien un Touareg II (remarquez la réutilisation des patronymes jusqu'à plus soif au passage). Tout du moins, c'est une VW: la calandre à 2 barrettes chromées, les phares quasi rectangulaires à petite guirlande de diodes, la face très fine organisée autour du sigle rond central, les gimmicks allemands sont présents. Finalement, comparé à la génération précédente, c'est un retour au Touareg de 2003 dans sa version non-restylée que réalise le Touareg II. Peu de choses à dire donc, à part que le design prend du retard, et prendra bien plus vite son coup de vieux : parions qu'il paraîtra dépassé dans deux ans !

Un arrière... de Volkswagen, comme c'est étonnant !

Loin de moi l'idée de ridiculiser le travail des designers : ce sont eux qui sont à plaindre, tant ils sont bridés dans leur inspiration. Designers, soulevez-vous, le grand soir est arrivé ! Euh... franchement, face à ce Touareg, avez-vous encore envie de manifester ? Surtout vu de l'arrière, comment appeler cela une "nouveauté" ? C'est une reprise des illustrations imaginant la Golf V en 2002 ! Remarquons tout de même l'échappement qui présente des sorties assez jolies. Le reste, quel reste ?

L'intérieur : enfin (un peu) de nouveauté !

L'intérieur est de qualité, et ressemble à l'ancien Touareg. Jusque là, rien d'étonnant. Cependant, le dessin des aérateurs centraux est appréciable de par leur division autour d'une console centrale plus courte, avec un seul écran de navigation. A part cela... c'est rectangulaire, carré, à angles droits, très massif et rigide. Gageons que l'expérience en haut de gamme "du peuple" de VW lui permettra de présenter des assemblages toujours parfaits, des plastiques toujours moussés, bref ! tout l'attirail pour séduire le journaliste tatillon lors des journées d'essais.

Le "nouveau" Touareg arrive à la rentrée.

Sous le capot, du connu et de l'éculé, comme toujours : des essences FSi et surtout des diesel TDi. Pour parfaire une image "politiquement correcte" peu à propos pour un tel véhicule, le Touareg troque le V10 TDi de 313 ch contre une motorisation hybride comme affichée haut et fort sur ces photos officielles. Le Touareg qui devient chameau... bravo la consanguinité !

Le Touareg sera commercialisé entre l'été et la rentrée prochaine. D'ici là, son comparse sportif de chez Porsche, le Cayenne II, aura été présenté ! Mais, vous en avez déjà beaucoup sous les yeux : les portières arrières sont communes aux deux versions, tout comme la plate-forme. Allez, encore un peu d'effort et le côté névrosé de leur esthétique leur sera commun également...

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François Mortier & Lulu.

2 commentaires:

Morph a dit…

Belle bête .. Dire que c'est du déjà vu, mouais, c'est comme comparé une Clio, un scénic et une laguna .. Ca a grossièrement le même style (on limite la prise de risque). Le résultat est quand même sympa même si ça ne tranche pas beaucoup avec la production actuelle. Autant je trouvais l'actuelle assez vieillot autant je trouve que là il devient plutôt beau et statutaire .. Maintenant je dis ça, c'est pas pour moi ce genre de véhicules :)

François Mortier a dit…

Il est beau je le reconnais facilement. J'en serais même charmé s'il n'avait pas ce rostre agressif. Mais s'il paraît actuel aujourd'hui, c'est qu'il va vite vieillir. Et c'est dommage de ne pas privilégier la prise de risque à la frilosité. De toute façon quand j'en verrais, ce seront soit des patrons soit des dealers qui seront à son volant (oula, je suis politiquement incorrect !).