26 juillet 2010

News : Audi A7 Sportback

"Change, yes, we can !" Ces célèbres paroles, symboles de la candidature victorieuse de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, sont un repère séculaire pour tout politique avide de faire évoluer sa réputation ou tout simplement ses pensées. Ainsi il en va du "Vous savez, j'ai changé" de Nicolas Sarkozy, au "Drive the change" de Renault, littéralement "Conduisez le changement". Malheureusement, dans une époque où tout le monde renouvelle ses codes, Audi choisit plus que jamais l'immobilisme avec sa dernière née, l'A7.

L'A7 cible les coupés 4 portes, Mercedes CLS en tête.

Elle se nomme A7, A7 Sportback même. Ce patronyme la rallie à la gamme "décalée" d'Audi, avec l'A3 et l'A5 du même nom, à cause de son positionnement hybride de coupé à 4 portes. L'Audi A7 est en effet une longue berline à la ligne de coupé. Elle s'intercale dans la gamme entre l'A6 et l'A8, avec cette ambition d'être une super A5 Sportback, l'autre coupé berline d'Audi. Elle veut tant lui ressembler qu'elle lui reprend son profil, rendant compliquée la différenciation des deux modèles. Annoncée par le concept Sportback au Salon de Detroit 2009, l'A7 avait tout pour nous surprendre et pour susciter un vent nouveau dans le design allemand. La version finale ne lui emprunte pas la face avant.

Le concept Sportback annonciateur de l'A7 en 2009.

A l'avant donc, la calandre aux coins cornés est reprise, après avoir été intronisée par l'A8 et l'A1. Les phares quittent leur regard carnassier parcouru de diodes, pour une approche plus souriante soulignée d'un cordon lumineux. Cette fantaisie n'en est pas une : c'est le signe de reconnaissance de toutes les Audi depuis l'A5 en 2006. Les prises d'air, telles des poches sous les yeux, sont factices et d'une apparence bien moins fascinantes que les encoches du Sportback : dommage. Le capot est moins bombé pour satisfaire aux normes de crash-test piéton ; les rétroviseurs posés en drapeau sur les portières sont immanquablement moins sculpturaux que ceux du concept.


Un profil puissant et énergique.

De profil, l'A7 innove un peu en adoptant, une fois n'est plus coutume depuis l'A5 et la BMW GT5, un hayon parfaitement intégré au profil. Le pavillon descend en pente douce jusqu'à un aileron discrètement caché sur la malle. Les feux sont en position inverse, donnant plus d'énergie à l'ensemble. L'allure bondissante suscitée est toutefois encore un peu sage : nous attendrons la prochaine génération pour plus de sport encore ! Les vitres sans encadrement participent à la sensation de coupé.

Un intérieur innovant.

A l'intérieur de l'A7, c'est un vrai salon chaleureux qui vous attend, dans la veine de l'A8, avec un design épuré et fluide. Finies les planches de bord tirées au cordeau ! La rigueur de fabrication ne recule pas, et la qualité des matériaux évolue vers plus de sensualité : voyez le bois, qui n'est plus verni mais mat, pour rappeler l'univers nautique. Les lignes générales de ce cocon sont reprises du concept Sportback. Un grand écran surplombe le tableau, il est heureusement possible de l'occulter. Un jonc en bois enserre la partie supérieure, avec une petite antenne : c'est une contingence du système Bang & Olufsen audio.

Une vraie berline luxueuse.

Passons aux chiffres de l'A7 : la belle mesure 4.95 m, pour 1.93 m de large et seulement 1.40 m de hauteur, il faudra faire attention avant de grimper à son bord. Son coffre, aidé par un accès pratique à hayon, dispose de 500 litres de contenance. Vitrine du savoir-faire d'Ingolstadt, elle est une stricte quatre places dédié au sport, exclusivement disponible avec une transmission Quattro et la boîte S-Tronic7 à double embrayage. Au rayon motorisation, ce sont les meilleurs blocs du groupe VAG qui sont au programme. Les essence sont au nombre de deux : V6 3.0 L TSi et V8 4.2 L TSi. Pour les diesel, il y aura un V 3.0 L TDi, et un V8 4.2 TDi. Les puissances seront élevées, mais Audi n'hésitera pas à lancer des versions S7 et RS7, avec respectivement un V8 4.0 TFSi, et un V10 d'une puissance proche de 600 chevaux. Les tarifs débuteront autour des 100.000 €.

L'Audi A7 inaugure un nouveau segment dans la gamme, une place qu'occupe depuis déjà six ans la Mercedes CLS. Cette dernière s'apprête à changer de génération. Le duel n'en sera que plus égal. En 2012, les deux comparses seront rejointes par un troisième larron, BMW celui-ci, avec la 6 GT. Le segment du luxe évolue avec les récentes Porsche Panamera ou Aston Rapide vers plus de sportivité. Elles mettent en avant des valeurs fortes d'identité et d'esthétique : ces conditions sont respectées par l'A7 qui est une vraie Audi dans son design. Mais il est indéniable que nous espérions plus d'audace et de panache de la part des allemands, car un tel coupé ne peut se permettre de se cantonner à une ligne frileuse.

Présentation : Mondial de l'Automobile 2010
Commercialisation : Hiver 2010/2011.

Source : WorldScoop
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François Mortier.

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